Le constructeur automobile japonais Daihatsu, filiale de Toyota, a annoncé lundi l’interruption de la production dans l’ensemble de ses usines au Japon au moins jusqu’à fin janvier après un vaste scandale de tests de sécurité truqués révélé la semaine dernière.
Le ministère japonais des Transports a lancé jeudi dernier une inspection au siège de Daihatsu, spécialiste des mini-véhicules très populaires au Japon appelés « kei cars », après un rapport indépendant ayant mis en évidence de nombreuses irrégularités dans ses processus de certification de sécurité.
Le rapport des experts a mis en évidence des défaillances profondément ancrées dans les processus de production de Daihatsu, identifiant 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests, dont certaines remontaient à 1989.
En tout, 64 modèles de véhicules sont touchés, dont des modèles fabriqués pour le compte des constructeurs nippons Toyota, Mazda et Subaru.
Après avoir décidé dans un premier temps la suspension de l’ensemble de ses expéditions au Japon et à l’étranger, Daihatsu a annoncé lundi l’interruption de la production dans ses quatre usines au Japon au moins jusqu’au 31 janvier prochain, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Cette interruption devrait avoir des conséquences majeures sur les fournisseurs de Daihatsu: selon le cabinet d’études Teikoku Databank, plus de 8.100 entreprises au Japon fournissant des produits ou services au constructeur lui doivent au moins 1% de leur chiffre d’affaires. Daihatsu est en négociations avec ses fournisseurs en vue de les indemniser, selon des sources citées par l’agence Kyodo.
Daihatsu a produit plus de 1,7 million de véhicules dans le monde sur l’exercice 2022/23 terminé fin mars dernier, dont environ la moitié au Japon.
Il réalise l’essentiel de ses ventes dans l’archipel et en Asie du Sud-Est. Fondée en 1907 pour fabriquer des moteurs à combustion interne, la société basée à Osaka (ouest du Japon) a lancé en 1931 son premier véhicule, à trois roues. Elle est sous le contrôle de Toyota depuis 1967.