Le procès dans l’affaire de montage automobile et de financement de la campagne pour le cinquième mandat a pris fin, dimanche à 00h30 à la cour d’Alger avec les derniers mots des accusés, une semaine après son ouverture. L’affaire est mise en délibéré pour le 28 janvier.
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Mohamed Bairi, président du groupe Ival :
« La prison m’a beaucoup impacté. Elle a détruit ma vie, mes entre prises et ma famille. Mes enfants ne vont pas à l’école car les élèves leur disent que leur père est un voleur. J’ai confiance en votre cour et en votre clémence. Je demande à ma fille d’aller à l’école, ton père n’est pas un voleur »
Ahmed Mazouz, président de GM Trade :
« J’ai travaillé en Algérie, toutes mes usines sont en Algérie, j’ai fait travailler les Algériens. Je demande l’acquittement»
Ahmed Ouyahia, ancien Premier ministre :
« J’ai donné toutes les justifications concernant les décisions administratives que j’ai prises dans le cadre de l’activité de montage automobile, ainsi que l’origine de l’argent dans mon compte pour lequel je suis poursuivi pour corruption. J’ai servi mon pays pendant 43 ans dont 12 ans en qualité de Premier ministre. Il y a eu des erreurs sans doute, mais j’ai servi mon pays avec sincérité, intégrité et loyauté. Aujourd’hui, j’ai 69 ans, je suis en prison et baladé d’un procès à un autre alors que je n’ai commis aucun délit ou crime. Je demande à être innocenté ».
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Abdelmalek Sellal : ancien Premier ministre :
«Je suis vraiment très ému. Depuis le 12 décembre 2019, j’interroge ma mémoire et ma conscience : qu’est ce que j’ai fait ? Si c’est justifié, j’accepte de rester 30 ans en prison, je m’étais sacrifié pour le pays et je continue à le faire sans problème, j’ai des secrets d’État… Mais, Mme la présidente, je n’ai trouvé aucune accusation qui me concerne. Je n’ai pas géré les affaires des gens, j’ai géré les affaires de l’État. Je vous demande de me rendre justice, je n’ai pas trahi et ma conscience est tranquille. Vous ne pouvez pas imaginer ma fatigue.»
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Youcef Yousfi, ancien ministre de l’Industrie et des Mines :
« C’est la neuvième fois que je passe devant la justice pour répondre à propos de décisions techniques, Ce sont des décisions administratives octroyées aux opérateurs dans le cadre de la loi. Elles ne donnent pas d’avantages et n’ouvrent la porte à aucun privilège. L’expertise était orientée et contenait des erreurs. On peut se poser la question si ces accusations ont convaincu. L’actuel Premier ministre a donné une instruction le 10 février 2020 afin d’utiliser ces décisions bien que leur validité ait expiré. Je ne pense pas qu’il était convaincu que ces décisions étaient illégales. Le juge instructeur m’a dit que personne ne doute de votre intégrité mais, Allah ghaleb, ce sont les circonstances qui ont fait que vous soyez ici. Je plaide l’innocence.»
Source Le Soir d’Algérie