La présentation mondiale de la dernière création d’Opel, à savoir Frontera, en Turquie au cours du mois de mai écoulé nous a permis de rencontrer les différents responsables de la marque allemande et d’échanger avec eux sur les changements stylistiques profonds qui sont en train de repositionner ce label dans l’échiquier automobile mondial en réhabilitant ses valeurs d’innovation, de fiabilité et d’originalité.
Après le PDG de la marque, Florian Huettl, le vice-président en charge du design, Mark Adams, nous avons rencontré Özgecan Özdemir, responsable du produit Frontera qui a bien voulu répondre à nos interrogations sur ce véhicule et sur ses ambitions dans un segment marqué par une forte concurrence.
Frontera inaugure une nouvelle ère pour la marque Opel avec un design innovant, des technologies en adéquation avec les attentes des marchés et une richesse dans sa dotation en équipements. Quels seraient les objectifs fixés pour ce nouveau produit ?
Nous avons pensé que la Frontera répondrait à la majorité des besoins des clients avec la praticité, la polyvalence, et des capacités de chargement qui peuvent atteindre les 1 600 litres quand les sièges arrière sont rabattus. C’est surtout un véhicule facile à l’usage dans différentes variantes comme celle à 7 places. C’est donc une voiture pratique destinée à une utilisation urbaine et surtout avec un prix accessible.
Opel semble avoir décidé de reconsidérer l’approche de conception de Frontera dont les anciennes versions étaient des tout-terrain authentiques et de la positionner désormais comme un SUV citadin. Peut-on connaître les raisons de ce changement ?
En effet, l’ancienne Frontera était une version tout-terrain. Aujourd’hui, nous avons décidé d’utiliser ce nom parce que sa résonnance dégage de la puissance et invite au voyage et à l’aventure, d’autant qu’il signifie, en latin, la frontière. La voiture est vraiment à la frontière avec son style fort et robuste tout en proposant à l’intérieur un habitacle fonctionnel, des espaces généreux, des solutions de rangement judicieuses ainsi que de nouvelles fonctionnalités. A cela s’ajoute naturellement un cockpit moderne et connecté avec deux écrans de 10 pouces. Nous avons également l’IntelliSeat, une véritable innovation qui assure une assise confortable et adaptée.
On peut affirmer que Frontera c’est une composition réussie d’une dénomination historique avec un design extérieur séduisant, fondé sur les nouveaux codes stylistiques de la marque et adapté aux exigences de la vie moderne.
Frontera devra évoluer parallèlement à d’autres modèles du même segment issus d’autres marques du groupe Stellantis. Serait-il possible de nous donner les arguments qui feraient son originalité auprès de la clientèle ?
Frontera est une véritable voiture Opel. Elle a été conçue et développée à Rüsselsheim, notre siège. C’est vrai que nous partageons une plateforme commune de Stellantis, mais c’est cela aussi la force d’être une marque au sein du groupe. Nous avons notre cockpit innovant, nous avons notre système d’amortisseurs unique à Opel approuvé pour des roulages sur autoroutes et qui se traduit, à l’usage, par une suspension arrière particulièrement souple et efficace. Et vous retrouvez toutes ces innovations spécifiques à Opel sur l’ensemble de notre gamme. C’est aussi ce qui distingue vraiment Opel de toutes les autres marques de Stellantis. C’est une véritable expérience Opel. Pour le design, les voitures Opel se démarquent par des éléments identitaires uniques, comme l’Opel Vizor dans sa nouvelle définition, l’Opel Compass et le Pure Panel. Autant d’éléments qui sont intégrés dans Frontera et qui font sa singularité.
Quels seraient les marchés pour lesquels la Frontera serait-elle prioritairement destinée dans une première phase de lancement ?
Notre principal marché est l’Allemagne, mais nous entamerons les opérations de lancement en même temps au niveau mondial, y compris en Algérie, dès que les conditions locales le permettront. De même que je signalerais aussi que la Turquie reste un marché très important pour Opel, et c’est la raison pour laquelle nous avons opté pour une présentation mondiale dans ce pays.
Peut-on savoir combien a duré le temps de développement de la nouvelle Frontera ?
En général, le développement d’un modèle prend globalement trois ans et demi à quatre ans. Pour Frontera, c’était un processus de développement typique, mais pas spécifique à ce seul modèle.