Les dés sont jetés et les jeux sont pratiquement faits concernant le marché de l’automobile algérien avec la désignation des dix constructeurs retenus par le gouvernement à savoir cinq pour le montage du véhicule particulier et cinq entre les véhicules industriels, utilitaires, poids lourd et bus.
Le Premier ministère, qui ferme ainsi la porte aux autres concessionnaires et constructeurs, hormis les dix sélectionnés, en dépit des projets déjà déposés au niveau du ministère de l’Industrie et des mines ou encore de ceux déjà en activité depuis plusieurs mois, a énuméré l’ensemble des projets présentés qui sont au nombre de 89, explique que la décision de limiter les projets sélectionnés afin d’éviter une véritable saignée pour les réserves de changes du pays à l’image de ce qu’avait provoquait les importations de véhicules automobiles dont la facture avait atteint 06 milliards USD annuellement il y a quelques années.
Chapitre I : Voici ainsi dans le détail les cinq projets retenus dans le VP qui sont les seuls admis à activer
– SPA SOVAC Production, associant la société SOVAC et son partenaire Volkswagen dont les unités sont sises dans la zone industrielle de Sidi Khettab, wilaya de Relizane, avec une capacité de 100 000 unités par an à terme ;
– SARL Tahkout Manufacturing Company produisant les modèles de marque Hyundai et dont les unités sont sises dans la zone industrielle de Zaaroura, wilaya de Tiaret, avec une capacité de 100 000 unités par an à terme ;
– SPA Renault Algérie Production associant également le FNI et la SNVI et dont les unités sont sises dans la zone industrielle de Oued Tlelat, wilaya d’Oran, avec àce stade une capacité à terme de 75 000 par an ;
– La SPA en cours de constitution Peugeot Algérie associant également les opérateurs publics et privés PMO, Condor et PALPRO dont les unités seront érigées dans la zone industrielle El Kerma, wilaya d’Oran, avec une capacité à terme de 100 000 unités par an ;
– La SARL Nissan Algérie de la famille Hasnaoui dont les unités seront implantées à Relizane avec une capacité projetée de 60 000 unités par an :
Les cinq entreprises indiquées ci-dessus représentent à terme une capacité totale annuelle de 430 000 unités. Ces cinq entreprises poursuivront leurs activités et bénéficieront des avantages du dispositif d’appui à l’investissement qui leur ont été attribués. Ces mêmes entreprises continueront de bénéficier du droit à l’importation des intrants nécessaires à leurs activités.
Le document émanant des services du Premier ministère précise que « toute autre entreprise activant dans ce domaine qui n’a pas obtenu d’accord formel des services du ministère de l’Industrie et des mines, ni reçu l’accord du Conseil national de l’Investissement (CNI) est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités. Les administrations concernées et notamment celles de l’Industrie devront prendre les dispositions nécessaires pour lesdites entreprises cesseront d’importer les intrants nécessaires pour leurs activités».
Chapitre II : en ce qui concerne la production et le montage de camions, autobus, et autres véhicules utilitaires :
Ne sont autorisés à activer dans ce domaine que les entreprises citées ci-dessous :
– SPA Frères SALHI (MAN) dont les unités sont sises dans la zone industrielle de Oued Semar, wilaya d’Alger, avec une capacité à terme de production de 3000 unités ;
– SPA IVAL Industrie dont les unités sont sises à Bouira produisant des camions et fourgons de marque IVECO avec une capacité à terme de 8000 unités ;
– La SARL TISRAM des actionnaires MAALA et LAMARI dont les unités sont sises à la zone industrielle Kechida, wilaya de Batna, produisant des camions à raison de 100 unités ainsi que des bennes et des remorques ;
– SPA SAVEM des actionnaires Haddad dont les unités sont sises à Bouira devant produire des camions de marque ASTRA, à terme raison de 10 000 unités par an ;
– Eurl GM TRADE des associés Mazouz et Namroud dont les unités sont sises à Sétif devant produire des camions de marque Schacman , des autobus de marque chinoise Higer et des véhicules utilitaires chinois de marque Chery.
Toute autre entreprise activant dans ce domaine qui n’a pas obtenu d’accord formel des services du ministère de l’Industrie et des mines, ni reçu l’accord du Conseil national de l’Investissement (CNI) est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités. Les administrations concernées et notamment celles de l’Industrie devront prendre les dispositions nécessaires pour lesdites entreprises cesseront d’importer les intrants nécessaires pour leurs activités».