lundi 25 novembre 2024
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Automobile : les belles promesses de 2024

L’année 2023 s’est achevée avec une réactivation du marché algérien de l’automobile, laissant place à une nouvelle année qui promet une véritable relance de ce secteur longtemps miné par des calculs vicieux et des politiques inadéquates.

Si 2023 a vu une certaine décantation avec l’octroi, dès le mois de février, des premiers agréments aux 3 premiers opérateurs autorisés à importer à nouveau des véhicules neufs (Fiat, Opel et JAC), elle verra une trentaine d’autres suivre, à l’image de JMC, Sokon, Dong Feng, Victory,

Citroën, DFSK, JMC, Skoda, Chery, Geely et Sokon.

 

Il était question, selon le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, d’importer 180.223 véhicules durant l’année 2023. Mais les formalités bureaucratiques et les contraintes d’acheminement des véhicules depuis l’Europe et la Chine n’auront, finalement, permis l’importation que la moitié de ce volume, dont l’essentiel a été la fait de la marque italienne Fiat. Mais cela a permis de lever, un tant soit peu, la pression exercée sur le marché de l’automobile qui a vu les véhicules d’occasion coûter bien plus chers que lorsqu’ils étaient acquis chez le concessionnaires (neufs), et donner un coup de fouet aux activités économiques et artisanales qui ont été ralenties par l’absence d’outils de travail durant ces 4 années de disette.

 

Il est utile de rappeler que, sur les 365 ayant formulé la demande sur la plateforme numérique, 111 opérateurs ont reçu (à fin novembre) un accord préalable pour l’importation de véhicules (toutes catégories), dont 31% sont des marques dédiées aux véhicules touristiques. Sur ces 111 accords préalables accordés, 69 ont été ponctués par une autorisation provisoire, dont 36 ont abouti à un agrément définitif. Du coup, il est aussi question de camions (MAN, Daewoo Trucks) et motocycles (Lifan, SYM, VMS….) qui reviendront graduellement sur le marché.

 

La concrétisation d’une véritable industrie automobile

 

2023 a, aussi, permis de défricher le terrain pour la relance d’une véritable industrie automobile amorcée par le constructeur italien, Fiat, sous les auspices du groupe Stellantis. L’usine a été inaugurée en grande pompe le 11 décembre dernier, et il est déjà question de son extension avec l’augmentation de ses capacités, même s’il n’est question que de 40.000 véhicules qui seront assemblés cette année, avec la projection d’aller à 90.000 unités/an en 2026 avec un taux d’intégration qui dépasse les 35%.

 

Cette fin d’année 2023 a, aussi, été marquée par l’annonce des constructeurs chinois, Chery et Geely de s’implanter industriellement en Algérie, le premier devra voir ses premier véhicules sortir de ses lignes de Bordj Bou Arréridj début 2025, alors que le second lui

emboitera le pas début 2026. Ceci nonobstant du projet de l’autre constructeur chinois, JAC, et dont l’infrastructure installée à Aïn Témouchent est pratiquement achevée, n’attendant que le feu vert pour terminer l’usine et commencer à produire des utilitaires et des camions légers. Et encore, Renault négocie toujours son retour aux affaires industrielles à Oued Tlelat (Oran), alors que Peugeot ne désespère pas de concrétiser son projet d’usine qui était déjà amorcé en 2019.

 

Mais il faut savoir que 2024 sera la véritable année de l’amorce de la relance industrielle tant espérée pour le secteur de l’automobile qui verra la commercialisation des véhicules Fiat assemblés à Tafraoui (Oran). L’intérêt pour l’Algérie s’affirme naturellement de par ses

atouts géostratégiques et énergétiques, mais aussi de par l’adaptation de sa législation qui s’est nettement assouplie avec la promulgation du nouveau code des investissements.

Brahim Aziez L’Algérie Aujourd’huiL’Algérie Aujourd’hui