Après la publication des cahiers des charges relatifs à l’industrie automobile et aux concessionnaires, tant attendus, des hommes d’affaires et des investisseurs connus dans le monde de l’automobile algérien, pour avoir exercé dans le métier depuis plus de deux décennies, se sont exprimés.
C’est ainsi que le président du groupe Elsecom, Abderrahmane Achaibou, représentant de plusieurs marques (Suzuki, Ford, Kia, Faw, Tata, Isuzu et Daewoo Trucks) qualifie les cahiers des charges de grands progrès. « Ce n’est pas parfait, mais c’est un grand progrès », a-t-il souligné sur le site Maghreb Emergent.
« On a allégé les contraintes pour permettre la reprise de l’activité des concessionnaires. On a notamment abandonné les deux articles «sataniques», dont l’un obligeait les concessionnaires à être propriétaires des murs de leurs concessions et l’autre limitait à deux les marques qu’ils pouvaient importer », a relevé Abderrahmane Achaibou, dans sa première réaction, à Maghreb Emergent tout en soulignant qu’il .y’a plus de liberté laissée aux acteurs de la profession, « contrairement à ce qui existait dans les précédents cahiers des charge».
Pour le patron du groupe Elsecom, l’interdiction de l’importation du diesel pour les véhicules de tourisme n’est pas pour lui « une mauvaise mesure », mais il a, toutefois, déploré le maintien de certaines dispositions toujours handicapantes, comme par exemple le fait de devoir – pour les distributeurs – recruter toutes les équipes professionnelles avec leur CV et les déclarations CNAS avant même d’avoir obtenu les agréments.
L’obligation de se doter d’un camion de dépannage pour les concessionnaires paraît également une charge inutile ajoutée aux concessionnaires. «Un camion coûte 15 millions de dinars. Il y’a plein de sociétés dont c’est le métier », ajoute M. Achaibou.
Quant au taux d’intégration, M. Abderrahmane Achaibou explique que c’est une incitation indirecte à réduire les coûts de production en accélérant l’intégration.
« Pour être compétitif sur les marchés africains et arabes, il faudrait passer à 50% de taux d’intégration », souligne-t-il.