mercredi 27 novembre 2024
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Après Chery, Aoun interpelle Fiat et Opel : l’État veut des voitures accessibles

Après avoir remporté la bataille de l’assainissement et de la réorganisation du marché national de l’automobile, dont l’anarchie avait atteint par le passé un tel point que la suspension de l’importation était devenue inévitable, l’Etat algérien s’est visiblement engagé à présent dans une bataille d’un nouvel ordre, à savoir celle de rendre les prix des véhicules mis sur le marché accessibles à la classe moyenne.

Cet objectif déjà évoqué, jeudi dernier, lors du lancement officiel de la marque chinoise Chery, a été réaffirmé avec force hier par le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, en recevant les représentants de la marque allemande Opel et de l’italienne Fiat.

Opel appelé à ramener la Corsa…

En effet, en recevant Nassim Benguergoura, le directeur Opel Algérie, et le directeur exécutif du groupe Halil, représentant de cette marque en Algérie, le ministre s’est longuement attardé sur la question des prix des véhicules proposés.

Ayant jugé les prix des trois modèles prévus pour le lancement « trop élevés », le ministre a insisté sur la nécessité de les revoir à la baisse et, surtout, exigé de rajouter un quatrième modèle, à savoir l’Opel Corsa dont le prix est considéré, précise le communiqué, « comme approprié » « Au cours de la réunion, le ministre a passé en revue les prix qu’il a confirmés élevés et a souligné la nécessité de les réduire pour qu’ils soient à la portée de la classe moyenne, notamment avec l’entrée prévue d’autres marques sur le marché algérien et la forte concurrence que cela va engendrer », est-il souligné dans le communiqué.

…et Fiat à baisser les prix

En recevant également, durant la même journée d’hier, le directeur général de Fiat Algérie, Hakim Boutahra, le ministre a insisté, selon le communiqué du ministère, « pour la révision des prix des voitures Fiat, notamment dans le cadre de la grande concurrence sur le marché algérien qui connaît l’implantation de plusieurs projets d’industrie automobile ».

C’est ainsi pour la troisième fois en moins d’une semaine que le ministre insiste sur la nécessité de rendre les véhicules accessibles aux Algériens en termes de prix. Cette insistance confirme, si besoin est, que la démarche ne relève point d’un effet de conjoncture mais plutôt d’une réelle volonté politique de l’Etat d’assurer une disponibilité de véhicules neufs et à des prix abordables aux Algériens.

Preuve en est, Ali Aoun, qui s’exprimait, jeudi dernier, au lancement de la marque Chery sur la promenade des Sablettes, avait affirmé que le véhicule chinois à moins de 2 millions de DA était une demande de l’Etat et que son insistance pour que les prix des véhicules soient abordables était venue conformément aux orientations du président de la République.

A travers ses déclarations, Ali Aoun adressait, à vrai dire, un message aux concessionnaires agréés jusque-là et ceux qui viendraient à l’être à l’avenir en Algérie. « Nous voulons des véhicules de qualité à des prix raisonnables, accessibles à la majeure partie des consommateurs », a déclaré Ali Aoun, qui mise sur l’effet de concurrence pour assurer cette accessibilité.

« Vous avez vu les prix de Chery, ils vont être en concurrence avec ceux de Fiat, et il y aura d’autres marques comme Opel prochainement, Geely… Avec toutes ces marques, nous allons faire baisser les prix », a-t-il déclaré. Une déclaration également appuyée par le ministre du commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni, qui a estimé que les prix proposés par les constructeurs doivent être ceux affichés à la vente.

« Ne gâchons pas la joie des citoyens », a-t-il lancé à l’occasion, tout en assurant que son département suivra de près cette question des prix des véhicules.

In L’Algérie Aujourd’hui