1 909 008 459 USD seront consacrés aux importations de véhicules neufs par les concessionnaires agréés pour le reste de l’année en cours, annonce carvision.dz.
Le site spécialisé dans l’information automobile fait référence à un document en sa possession, selon lequel les volumes d’importations accordés aux concessionnaires détenteurs d’agréments sont établis.
Un document qui mentionne également que les concessionnaires ont satisfait les exigences administratives liées à l’obtention de l’autorisation finale d’importation délivrée par Algex.
Ainsi, ils sont 24 concessionnaires autorisés à reprendre l’activité d’importation et de distribution de véhicules neufs, tous segments confondus.
En effet, cette liste de concessionnaires comprend aussi bien des importateurs de véhicules particuliers, que des ceux qui activent dans les segments des véhicules utilitaires légers et lourds ainsi que les motocycles et engins de divers types.
Concernant le véhicule particulier, segment prépondérant sur notre marché et considéré pour des raisons évidentes comme le plus attractif, à aujourd’hui ils sont six concessionnaires à pouvoir enfin reprendre leur activité aux cotés de l’italienne Fiat.
Cette dernière, première marque à avoir investi le marché national en Mars dernier et portant l’agrément N°01, représentée par Fiat El Djazair, va pouvoir importer et distribuer d’ici à la fin de cette année, 44 433 véhicules représentant un montant de 676 120 479 Dollars.
Derrière Fiat apparait la marque chinoise Geely, représentée par Sodivem.
Ce concessionnaire est autorisé à importer 39 031 véhicules pour un montant de 441 545 133 Dollars.
Troisième concessionnaire sur la liste, Auto Leader Company, représentant de la marque Chery qui va importer un volume de 10 090 véhicules, représentants un montant de 133 146 500 Dollars.
Emin Auto, représentant de JAC va introduire 7 000 véhicules répartis entre VP et utilitaires pour un montant de 92 964 733 Dollars tandis que Hallil Commerce et Industrie, représentant d’Opel, va introduire 4 000 véhicules d’ici à fin 2023, pour un montant de 78 302 800 Dollars.
Elsecom Automobiles, importateur de Citroën va commercialiser 5 000 véhicules représentants 72 800 000 Dollars.
De son coté, Sokon une autre marque chinoise représentée par Sokon Algérie, est autorisé àe investir le marché avec un volume de 7 000 véhicules répartis entre des VP et des utilitaires.
Le reste des opérateurs exerçant dans l’activité d’importation et de distribution automobile, activent dans les segments des motocycles, des engins, des véhicules poids lourds ou des tracteurs et autres véhicules industriels.
La parution de ce document consolide les dernières informations faisant état de l’imminence de la libération du marché au grand bonheur des consommateurs algériens, de grands amoureux du produit automobile.
En attendant, le marché ne manquera pas de s’élargir avec les arrivées dès 2024, de marques telles que Toyota, Peugeot, MG, JMC, Dong Feng, Nissan, et bien d’autres.
En attendant, le volume global autorisé à l’importation pour l’année en cours, atteint les 180 223 véhicules, tous segment confondus, pour un montant global avoisinant les deux (02) milliards de Dollars.
Néanmoins, le retard accumulé depuis le lancement de Fiat à aujourd’hui risque de pénaliser certains opérateurs, particulièrement ceux qui représentent les marques européennes dont les constructeurs ont du mal à retrouver un rythme et des volumes de production conformes à leurs capacités.
En effet, la crise des composants tels que les semi-conducteurs ou l’alliage servant à la production de jantes, pour ne citer que ces deux éléments, réduisent de manière significative les volumes de production.
En conséquence, sur leurs marchés domestiques, ou plus généralement en Europe, les délais de livraisons ont tendance à se rallonger atteignant sur les modèles les plus prisés, presque une année d’attente !
Les concessionnaires algériens auront donc du mal à tenir la route pour ce qui reste de l’année 2023 et selon certains que nous avons contactés, il leur sera impossible d’importer les volumes prévus depuis de long mois et qui ne leur ont pas été confirmés.
Les lourdeurs administratives dans le traitement du dossier automobile vont donc continuer à pénaliser le consommateur algérien qui n’aura d’autres choix que de se tourner vers les labels chinois auquel le marché va leur tendre les bras, du fait de la flexibilité connue chez les constructeurs de ce pays qui n’ont pas manqué de souligner leurs ambitions de conquête pour notre marché.
A ce titre, la fin de cette année et l’année 2024 seront-elles des périodes charnières qui verront le marché algérien dominé par les marques chinoises ?
La question mérite d’être posée, particulièrement quand on constate les progrès accomplis par les constructeurs chinois en termes de qualité de fabrication, de fiabilité et de contenus technologique.
Mourad Saadi in carvision.dz