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Les derniers préparatifs vont bon train pour l’inauguration de l’usine Fiat d’Oran. Un évènement automobile majeur dans un marché laissé en jachère plus de 5 années durant.
La date annoncée de la mi-décembre prochain sera, finalement, respectée.
Les ultimes retouches, actuellement en cours et confirmées par le wali, permettront de lever toutes les réserves afin de rendre effective la sortie de la première voiture Fiat algérienne.
Le choix de la Fiat 500 comme premier jalon de cet important investissement relève beaucoup plus de la symbolique que d’un produit adapté aux besoins de la famille algérienne portés clairement et habituellement vers les berlines à trois volumes.
La 500, c’est d’abord un véhicule populaire et mythique de la marque italienne qui incarne le renouveau de l’Italie dans les années 60.
Et en dépit de sa compacité et de son habitabilité réduite, elle a su, par son style distinctif et sa bouille sympathique, séduire des millions de clients aussi bien en Italie qu’à travers le monde.
Un choix hautement symbolique
Cet emblème à l’italienne a même été classé par le gouvernement local au patrimoine national. Et c’est sans doute cette charge historique et hautement symbolique qui a fini par peser sur le choix des responsables de Stellantis et des autorités algériennes et de leur décision de la hisser au rang de pionnière dans l’édification d’une véritable industrie automobile nationale.
Dans sa dernière visite d’inspection, le wali d’Oran a précisé que la première ligne de montage de la 500 Hybride, en deux niveaux de finition, a été achevée et que celle du Doblo est en cours de réalisation.
Rappelons que l’assemblage de ce modèle dans sa version utilitaire tôlée débutera au cours du premier trimestre 2024 et il sera suivi, quelques mois plus tard, par le Doblo touristique.
L’usine de Tafraoui aura une capacité de production de l’ordre de 90 000 véhicules par an.
Les avantages de la production nationale
L’entrée en production de l’usine sera surtout une aubaine pour voir les prix de ces produits made in Algeria baisser sensiblement, en raison des exonérations de taxes et des avantages accordés à ce type d’investissement.
Concrètement, il est attendu que les prix de vente seront, en effet, affranchis de la TVA qui est de 19% et de la taxe sur les véhicules neufs (TVN) qui est de 150 000 DA.
Théoriquement, le prix de la Fiat 500 qui est actuellement de 2 380 000 DA TTC devrait connaître une baisse assez franche, ce qui le ramènerait en dessous de la barre des
2 000 000 DA.
A cela s’ajoutera l’accès au financement par crédit bancaire, réservé uniquement à la production nationale. Une opportunité pour l’icône italienne d’être compétitive, notamment face l’offensive des marques chinoises qui se précise de plus en plus.
Le Doblo bénéficiera lui aussi des mêmes abattements avec, au final, une baisse encore plus importante, sachant que la TVN qui lui est appliquée avoisine les 800 000 DA, en plus de la TVA (19%), un prix qui sera particulièrement attractif.
C’est dire tout l’intérêt pour le citoyen algérien qui a été pénalisé durant plus de 5 années de voir se multiplier, prochainement, ces projets industriels avec la perspective d’une diversification de l’offre nationale et une grille tarifaire nettement avantageuse par rapport aux véhicules importés.
B. Bellil Le Soir d’Algérie
