jeudi 6 février 2025
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Usine Fiat Algérie : les jalons d’une industrie automobile algérienne

Une année après son inauguration et quelques mois après son entrée en production, l’usine de Fiat à Oran ouvre ses portes à une délégation de journalistes algériens pour constater de visu l’importance de l’investissement et son impact attendu sur le développement d’une industrie automobile nationale.

La première impression qui se dégage de ce haut lieu de la fabrication de véhicules, c’est qu’il contraste radicalement avec les «hangars de montage des roues» qui faisaient office, il y a quelques années seulement, de pseudo-structures industrielles et qui promettaient aux Algériens des voitures à moins de 900 000 DA. L’usine de Fiat est en train de poser les jalons d’une véritable filière mécanique nationale, en défrichant le terrain aux autres concurrents, conscients du potentiel du marché local, et qui se préparent à investir prochainement le secteur.

Le processus de fabrication est organisé autour de chaînes de montage dotées d’équipements modernes et de robots intervenant dans plusieurs étapes. Pour notre confrère d’El Moudjahid, «les lignes de production sont essentiellement composées de robots modernes et de systèmes technologique avancés. L’assemblage des voitures, qu’il s’agisse des modèles Fiat 500 ou du véhicule utilitaire Fiat Doblo, suit désormais une procédure hautement automatisée. L’usine fonctionne avec un ensemble complet de robots et d’équipements automatisés qui interviennent à différents stades de la production. La carrosserie des véhicules arrive à l’usine déjà peinte, mais le travail de montage reste à faire».

Assurer une qualité irréprochable
Les carrosseries nues sont ensuite «habillées» avec le montage de différents éléments tels que les câblages, les airbags et autres équipements directement sur le châssis. Selon les explications d’un ingénieur de l’usine, «l’assemblage d’un véhicule se fait sur une chaîne où chaque station de travail contribue à une tâche spécifique et se complète parfaitement avec la précédente. Il est crucial que chaque phase du montage soit réalisée avec la plus grande rigueur pour assurer une qualité irréprochable».
Dès leur sortie des chaînes de montage, les véhicules sont, à l’évidence, soumis à une série de tests avant leur affectation aux structures commerciales du groupe et leur livraison aux clients.

C’est essentiellement des vérifications approfondies quant au fonctionnement général, l’efficacité du système de freinage, la fiabilité des systèmes électroniques et mécaniques, ainsi qu’un contrôle de l’étanchéité de la carrosserie.
Il y a lieu de souligner que la réussite de cette étape d’assemblage repose en amont sur les performances d’une chaîne logistique «tout aussi sophistiquée garantissant la disponibilité des pièces à chaque station de travail, évitant ainsi tout retard dans le processus. La coordination entre les différentes équipes et les technologies mises en place permet de maintenir un rythme de production élevé, tout en assurant une qualité constante».
En plus des deux modèles actuellement produits, à savoir la Fiat 500 et le Doblo utilitaire, l’usine se prépare, conformément aux programme mis en place par le groupe Stellantis, à accueillir sur ses chaînes, dès le mois de février courant, un nouveau véhicule. Il s’agit du Doblo Panorama, une déclinaison touristique de la version tôlée.

Dans l’attente du Doblo Panorama
Un véhicule fortement attendu par les clients algériens et qui apportera une réponse idoine à leurs attentes en matière d’habitabilité, de polyvalence et de confort. Il est d’ores et déjà attendu que le rythme de production de ce modèle sera, à l’évidence, bien plus important que pour les deux premiers modèles. Comme on le relevait plus haut, le projet de Fiat ce sont d’abord des engagements de la part du groupe international à contribuer au développement d’une industrie nationale. Cela s’exprime notamment par une intégration locale de plus en plus importante avec le recours à des fournisseurs aux produits homologués par le constructeur et conformes aux standards internationaux. Dans cette perspective, Stellantis vient d’annoncer l’organisation de sa deuxième Convention internationale de fournisseurs, pour accélérer le développement de la filière automobile algérienne. Il est prévu également «le lancement d’un pôle national d’ingénierie, pour développer les talents et les technologies qui façonneront le secteur automobile du pays, grâce notamment à ses partenariats universitaires avec l’ISTA-USTO MB, l’Ecole nationale polytechnique d’Oran et l’Ecole nationale polytechnique d’Alger».
Ainsi, le projet de Tafraoui est définitivement inscrit dans une vision globale de Stellantis pour le développement d’une industrie automobile en Algérie et son intégration dans le schéma industriel de la région Afrique et Moyen-Orient.
B. Bellil Le Soir d’Algérie

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