vendredi 22 novembre 2024
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Sous-traitance automobile : une centaine d’opérateurs locaux se positionnent pour fournir les composants

Une centaine d’opérateurs locaux sont en train de se positionner dans le domaine de la sous-traitance pour devenir des fournisseurs des industries automobiles dans différents domaines d’activités, a indiqué le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun. 

S’exprimant dans une interview accordée à la revue « Indjazat », M. Aoun a souligné que le développement de l’industrie automobile présente des opportunités d’investissement dans les filières liées à la sous-traitance et l’exportation vers les usines automobiles à l’étranger.

Dans ce contexte, il a affirmé qu' »actuellement, des centaines d’opérateurs locaux sont en train de se positionner pour devenir des fournisseurs des industries automobiles dans différents domaines d’activités, dont une vingtaine sont en mesure de produire pour le secteur automobile, certains ayant même abouti à un contrat de prestation-fourniture avec des constructeurs automobiles après une phase d’accompagnement-homologation ».

A ce propos, il a cité notamment les constructeurs Renault, Fiat et Soprovi (construction de camions de marque Volvo), précisant que le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a adopté une stratégie d’accompagnement aux sous-traitants.

Cette stratégie d’accompagnement vise essentiellement, a-t-il expliqué, « la création d’une base de sous-traitance qui constitue un préalable essentiel pour assurer un développement viable pour les filières industrielles, le renforcement de l’intégration des capacités nationales à travers la valorisation des intrants locaux en vue d’assurer la substitution aux importations et l’augmentation du potentiel d’exportation ».

La sous-traitance concerne, a-t-il détaillé, les composants-produits constitués de siège, de câblage, tapis d’étanchéité, joints d’étanchéité, pièces en plastique, pneumatique, pièces en caoutchouc, batteries, peinture et solvants, vitrage, sellerie, fuseaux de câbles et pièces usinées.

Dans ce sillage, M. Aoun a assuré que des mesures incitatives ont été mises en œuvre pour encourager l’activité de sous-traitance, en faisant bénéficier les constructeurs d’un régime préférentiel et en les exonérant des droits de douanes et de la TVA des composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants dans le cadre de leurs activités.

Il a été également convenu la création des 4 bourses de sous-traitance et de partenariat qui ont pour rôle l’accompagnement des entreprises sous-traitantes et la mise en relation d’affaires entre donneurs d’ordres et receveurs d’ordres.

Au cours de cette interview, M. Aoun a évoqué d’autres projets lancés dans les autres domaines de l’industrie. Il s’agit, entre autres, de l’industrie cimentière, un secteur qui dégage, d’après lui, un excédent de production de 20 millions de tonnes/an.

A ce sujet, M. Aoun a précisé qu’une étude est en cours d’achèvement au niveau du groupe cimentier public GICA pour installer des broyeurs au niveau de plusieurs pays africains en vue d’augmenter les exportations de ciment.

S’agissant de l’industrie du médicament, il a mis en avant l’importance des projets d’investissements dans l’oncologie et l’insuline qui devront permettre, selon lui, à la production nationale d’assurer une couverture des besoins du pays à hauteur de 80 à 85%, au lieu de 70 à 73% actuellement.

Au sujet de la relance de l’activité des biens et actifs saisis par décision de justice, il a souligné que tous les efforts sont déployés pour la remise en exploitation des sites industriels concernés.

Il s’agit de l’EPE Kotama Agrifood, relevant de MADAR Holding, qui devra produire l’huile brute et l’aliment de bétail et de l’EPE Mahroussa, relevant du holding Agrodiv, qui produit de l’huile de table et qui « contribue actuellement de manière efficace, à la régulation du marché et se dirige vers la diversification de sa production (sauces, mayonnaise, savon), a-t-il fait savoir.

Le ministre a cité également le cas de l’EPE Tafadis, relevant de Madar Holding, sise dans la zone industrielle Larbaatache (Boumerdès) et qui compte produire du sucre raffiné et du sucre roux dans le cadre d’un nouveau projet. Quant à l’unité ALFAPIPE, relevant du Holding Imetal et sise à Béthioua (Oran), elle sera remise en exploitation et produira les tubes spiralés en acier à utiliser pour le transport de l’eau et des hydrocarbures.