Après une année 2019 marquée par l’arrêt des importations des kits CKD-SKD destinés au montage automobile avec la fermeture provisoire des usines en plus du procès du montage automobile avec l’incarcération de nombreux patrons du secteur dont les deux anciens Premiers ministres et d’ex-ministres de l’Industrie, quel sera l’avenir du marché automobile ?
Les avis des spécialistes du domaine ne veulent pas se prononcer d’autant plus que le nouveau président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de la première sortie à l’inauguration de la 28e Foire de la Production algérienne (FPA 2019), a qualifié l’industrie automobile d’importation déguisée.
C’est dire que la nouvelle politique industrielle du pays sera complètement revue et de nouvelles cartes seront distribuées.
Personne n’ose évoquer le sujet aujourd’hui d’autant plus que le procès du montage automobile n’est pas encore terminé.
Des patrons d’usines et des hommes d’affaires impliqués attendent d’être jugé.
Entre le retour aux quotas d’importation des véhicules finis par les concessionnaires, décidé en 2015, et la relance de l’activité industrielle des usines, le nouveau président de la République va devoir définir sa nouvelle stratégie économique avec la révision de la politique industrielle.
Le chef de l’Etat avait déploré, dans ce cadre, le fait que certains opérateurs ont gaspillé, des années durant, d’importantes ressources financières en monnaie nationale et en devise étrangère sans aucun résultat.
« Certains projets ne peuvent être qualifiés d’industrie, car il s’agit simplement d’une importation masquée, a-t-il lancé. Nous ne pouvons avoir un accès forcé à l’industrie. C’est pourquoi nous sommes appelés à réviser les procédés d’importation et à traiter certaines pratiques immorales entachant cette opération ».