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Patron du design d’Opel, Mark Adams est derrière toutes les évolutions stylistiques de la marque allemande au cours de ces dernières années.
Le désarrimage de l’américain General Motors et l’intégration au groupe Stellantis ont été l’élément déclencheur d’une véritable révolution dans le design d’Opel qui renoue, désormais, avec les fondamentaux de créativité et d’originalité et adopte une démarche audacieuse avec une quête continue d’un style épuré.
En marge du lancement du nouveau Frontera, qui a eu lieu à Istanbul (Turquie), Mark Adams a bien voulu répondre à nos questions sur les nouvelles ambitions d’Opel.
Au cours de ces dernières années, Opel a renoué avec la créativité dans le design et la réhabilitation des valeurs de beauté et de séduction. Les dernières innovations stylistiques de la marque sont l’expression de cette évolution. Pouvez-vous nous développer davantage les grandes lignes de cette stratégie ?
Mark Adams : En 2017, lorsque nous avons d’abord rejoint PSA, puis plus tard le groupe Stellantis, nous avons eu l’opportunité de nous réinventer et particulièrement autour du design pour créer un style véritablement propre à Opel et conforme à l’esprit allemand. Nous sommes donc revenus aux fondamentaux et, par exemple, lorsque je parle de notre philosophie de design audacieuse et pure, nous avons passé beaucoup de temps à débattre des mots pertinents à utiliser pour la marque et nous avons, ainsi, estimé qu’être audacieux, progressif et tourné vers l’avenir revêtait une grande importance pour nous. D’où l’exigence d’avoir un design simple, épuré et facile à utiliser. Et c’est à partir de ce moment-là que nous avons lancé le concept Experimental GT X pour montrer comment nous exprimerions ces valeurs et c’est là que vous avez vu pour la première fois le Vizor, l’Opel Compas, le pli central et le Pure Panel dans l’habitacle, et nous avons commencé à introduire tous ces composants de notre identité sur nos nouvelles voitures.
Aujourd’hui, et avec les nouveaux Frontera et Grandland qui sera lancé également cette année, Opel dispose, enfin, d’une gamme complète de véhicules entièrement nouveaux et arborant tous ces attributs. Mieux encore, avec le Grandland, nous hissons la barre à des niveaux encore supérieurs, notamment avec un éclairage 3D et un certain nombre de ces éléments assemblés d’une manière très cohérente, fidèle à l’ADN d’Opel.
Après le lancement des nouvelles Astra et Mokka, quels seraient les objectifs stylistiques d’Opel à travers le lancement du nouveau Frontera et son interprétation de cette nouvelle philosophie d’un design nettement plus audacieux ?
Avec le Frontera, il s’agissait d’intégrer cette voiture dans la dynamique de ce design que nous avons maintenant, mais de le faire d’une manière différente, car cette voiture devait répondre principalement à un souci de robustesse à travers une allure spécifiquement dédiée. Cela s’est traduit par une face avant verticale, tout en conservant les éléments de design du Vizor et les feux diurnes en forme d’aile. Ceci étant, et au-delà de ce modèle, je dirais que notre meilleure référence reste le concept Opel Experimental que nous avons présenté à Munich l’année dernière, et qui synthétise réellement les grandes lignes de la stratégie de design adoptée par Opel, ainsi que ses perspectives d’évolution. L’Opel Compas, l’Opel Vizor, les surfaces très épurées, les angles droits, sont autant d’éléments incarnés par cette voiture concept et qui offrent une lecture de ce nouveau style de la marque tout en donnant une vision claire de son avenir.
L’une des expressions clés de ce design reste notamment le Vizor dans une nouvelle déclinaison. Quelle lecture feriez-vous de ce changement dans l’expression identitaire de la marque Opel ?
Je pense que ce que nous voulions faire, c’était de créer une cohérence à travers l’ensemble des modèles de la marque, mais pas dans le genre des poupées russes. Nous ne voulons pas le même design en petit, moyen et grand. Le meilleur exemple de cette démarche, c’est naturellement notre nouvelle gamme de SUV avec le Mokka, qui arbore le Vizor d’une manière très fine et sportive, un véhicule orienté plus vers un usage urbain.
Ensuite, nous avons Frontera, destiné aux jeunes familles et qui arbore un Vizor à l’allure plus profonde, plus importante et plus robuste, c’est un véhicule très stylé, mais n’est pas axé sur le côté sportif. Et puis nous avons le Grandland avec le Vizor 3D et un éclairage 3D, ce qui le positionne à un niveau premium, plus sophistiqué et orienté vers la technologie. Donc, nous avons 3 Vizor pour 3 modèles distincts et même s’il y a cohérence, nous constatons une interprétation de style différente permettant de créer pour chacun une personnalité unique.
Dans le cadre de son intégration au groupe Stellantis, comment Opel pourrait-elle préserver son ADN propre et surtout sa spécificité germanique qui a toujours fait sa renommée ?
Au sein du groupe Stellantis, nous travaillons très dur pour nous assurer que chacune de nos marques reste fidèle à son identité. Chaque année, nous examinons notre ADN de design futur et nous nous assurons que toutes nos marques restent distinctes.
Pour Opel, c’est très facile. Nous sommes la seule marque allemande du groupe et il est aisé pour nous de rester fidèles à nos racines dans l’ensemble du processus de conception et de création de nos véhicules. Pour cela, nous nous devons de continuer d’appliquer notre philosophie conceptuelle audacieuse et pure. Et c’est dans ce cadre que l’approche Detox prend toute sa signification dès lors que l’objectif recherché est de ne pas surcharger visuellement le client et de lui assurer une meilleure expérience. C’est donc lui proposer un style épuré pour une conduite plus concentrée et sécurisée et à l’intérieur, une ambiance pure et immersive.
