Dans une récente déclaration aux médias, le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali, est revenu sur les dernières décisions prises par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances complémentaire relatives au secteur automobile ainsi que sur la nécessité de s’orienter vers les véhicules électriques.
Il a ainsi expliqué qu’en attendant la naissance d’une véritable industrie automobile nationale, le retour aux importations de véhicules neufs par les concessionnaires était inévitable pour répondre aux besoins du marché local.
Il a aussi rappelé qu’un cahier des charges, précisant dans les moindres détails les conditions d’investissement dans la fabrication automobile, est en cours de préparation. «La priorité de l’Etat, dira-t-il, est de mettre en place de nouvelles mesures et de nouveaux critères devant permettre l’avènement d’une véritable industrie automobile».
Autant de mesures, ajoute Ferhat Aït Ali, qui «doivent servir l’intérêt de l’économie nationale et profiter au Trésor public». Des commissions interministérielles sont à pied d’œuvre pour «étudier tous les détails de ce dossier et combler les lacunes du passé». Ce nouveau cahier des charges «ne permettra à aucun investisseur de postuler s’il ne répond pas aux critères définis. Que ceux qui veulent développer de véritables projets de montage automobile doivent apporter les finances et respecter le taux d’intégration locale tel que fixé par la réglementation».
Le ministre a également insisté sur la fabrication des véhicules électriques localement. « Le monde et l »Europe s’orientent, d’ici 2025 à l’électrique, et chez nous, on parle encore des véhicules à l’énergie fossile et à combustion. Il est temps de passer à l’électrique. On veut une véritable industrie automobile », a-t-il précisé
Concernant la suppression des quotas pour les importations, le ministre de l’Industrie a affirmé que «dans le système de quotas, nous avons enregistré plusieurs lacunes qui avaient ouvert la voie au détournement de fonds publics et au favoritisme dans l’octroi de licence d’importation et des montants autorisés».
Et de poursuivre à propos des textes réglementant ces importations : «Contrairement au passé, tous les textes relatifs à la mise en exécution de cette disposition sont prêts et ont été élaborés avant même la présentation de la loi devant les parlementaires.» Pour lui, l’application sur le terrain se fera dès l’approbation de la LFC 2020 par les deux Chambres.
Revenant sur les taxes imposées sur les importations des véhicules neufs et jugées excessives par l’opinion publique, le premier responsable du département de l’industrie a estimé qu’«une lecture approfondie du niveau de ces taxes douanières contenues dans le projet de loi de finances complémentaire nous permet de relever qu’elles ne concernent que les véhicules haut de gamme de plus de 2.5l de cylindrée. Le gouvernement n’a pas augmenté les droits de douane sur les voitures destinées à la classe moyenne mais uniquement les véhicules de luxe». Et au ministre de s’interroger : «Comment un citoyen qui peut se permettre une voiture à un milliard de centimes ne peut pas payer les taxes au Trésor de l’État ?»
Bon courage pour les informations