Le marché automobile français a chuté en janvier, un recul sans surprise avec l’entrée en vigueur début 2020 d’un malus renforcé sur les gros véhicules les plus polluants et une nouvelle règle européenne sur les émissions des constructeurs.
Le nombre de nouvelles immatriculations de voitures particulières neuves s’est replié de 13,44% sur un an à 134.232 unités, selon les chiffres publiés samedi par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), après un bond de 27,7% en décembre.
« Ce n’est pas une surprise car on avait eu, au mois de décembre 2019, une augmentation d’immatriculations de voitures qui allaient avoir un trop fort malus » au 1er janvier 2020, explique François Roudier du CCFA. « On le voit en particulier dans certaines marques étrangères qui ont des voitures de luxe ou des gros SUV, où ce qui a été immatriculé en décembre ne l’a pas été en janvier », ajoute-t-il.
Les groupes allemands Daimler (Mercedes, Smart) ou BMW par exemple ont ainsi vu leurs immatriculations chuter respectivement de 48,9% et 17,3%. Les constructeurs ont également avancé en décembre certaines immatriculations de gros véhicules émetteur s de CO2 pour éviter qu’ils entrent dans le calcul des émissions moyennes de CO2 de leurs ventes en 2020.
En terme de motorisations, les immatriculations de véhicules électriques ont bondi en janvier. Elles représentent désormais 8,2% de l’ensemble des nouvelles immatriculations (10.952 voitures), contre seulement 2% en janvier 2019. De même, la part de marché des véhicules hybrides rechargeables est passée en un an de 0,7% à 2,8% (3.734 immatriculations en janvier 2020). (APS)