Industrie automobile: visite du site devant accueillir l’usine Emin Auto à Aïn Témouchent

Tout est pratiquement ficelé pour accueillir l’usine d’assemblage et de montage automobile des marques JAC, JMC et Ssangyong, de l’investisseur et concessionnaire Emin Auto, dans la zone industrielle de Tamzoura, dans la wilaya de Aïn Témouchent, à la limite de la frontière de la wilaya d’Oran. Un site de 34 hectares dont l’avancement des travaux a attient 80%, le temps d’obtenir l’agrément du Conseil national d’investissement (CNI), nécessaire, pour entamer la dernière phase avant l’entame de l’assemblage et le montage. Ce qui devrait se réaliser en un laps de temps, selon Sofiane Baghdadi, l’un des responsables de la société Emin Auto, qui au cours de la conférence de presse tenue au siège de l’usine, à l’occasion de la visite du site, a indiqué que le taux d’avancement des travaux de réalisation de l’usine a atteint 80 % et que les gros œuvres sont achevés, ainsi que les travaux de raccordement aux réseaux divers, en attendant l’installation des structures métalliques de l’usine. Une fois l’usine opérationnelle, celle-ci devra produire trois marques de véhicules, poids-lourds, touristiques et utilitaires à JAC, SsangYoung et JMC. L’usine ne fera pas uniquement du montage, mais la fabrication des moteurs et des organes de carrosserie, a assuré M. Nihat Sahsuvar Oglu, président directeur général de la société Emin Auto qui se targue d’être l’un des plus anciens concessionnaires en activité en Algérie, soit depuis l’année 2000, en affirmant que même les chaines de montage et d’assemblage sont prêtes. « Les structures métalliques de réalisation de l’usine liées aux chaînes de production ont été importées est sont au niveau de l’entrepôt relevant des services douaniers », a-t-il précisé en indiquant qu’«en cas d’obtention de l’autorisation du Conseil national d’investissement, l’usine sera prête rapidement et entrera en phase d’assemblage aussitôt pour fabriquer le premier véhicule ».

Près de 3 milliards de DA déjà dépensés

Pour les travaux de terrassement et gros œuvres avec les travaux de raccordement aux réseaux divers dont l’assainissement et l’électricité entre autres, la société annonce avoir investi 2,98 milliards DA, fond propre. Pour la seconde phase de la construction de l’usine, Emin Auto prévoit également d’investir 5 milliards de DA dont 2,7 milliards DA pour la ligne de production, pour un coût global de 8 milliards de DA. La seconde phase consiste à la réalisation de la charpente métallique avec tous les travaux ainsi que la pose des lignes de montage, des équipements qui vont avec.   M. Nihat Sahsuvar Oglu a souligné par ailleurs que ce complexe sera le premier en son genre au titre de l’investissement privé de fabrication de véhicules, moteurs et structures de marque en Algérie et démarrera avec un taux d’intégration de 15 % pour atteindre, dans les trois premiers mois de la phase de production 20 %, puis 50% dans les cinq premières années. Le P-DG de l’usine a ajouté que les mêmes technologies de fabrication utilisées par l’usine mère en Chine seront adoptées à Tamazoura pour fabriquer des véhicules touristiques et utilitaires.

Des sous traitants turcs et chinois pour accompagner l’usine

M. Oglu a annoncé que des sociétés turques et chinoises spécialisées dans la sous-traitance automobiles sont prêtes pour accompagner cette grande usine pour lui fournir des produits nécessaires à l’usine Emin Auto de Tamazoura. Le patron D’Emin Auto, qui n’a ménagé aucun effort pour accueillir et expliqué ses démarches aux journalistes invités à l’occasion, a même présenté une lettre d’engagement du gouvernement chinois adressée à son homologue algérien dans laquelle les autorités chinoises s’engagent à accompagner l’usine Emin Auto dans son processus de fabrication, selon les accords de coopération entre les deux pays. A terme, l’usine Emin Auto compte également exporter ses produits vers les pays africains. Ainsi, 30 à 40% de la production de l’usine seront orientés vers l’exportation. Les responsables de cet investissement espèrent atteindre une production de 100 000 véhicules par an avec la création d’une grande masse salariale.