Le tribunal de Sidi M’hamed a clôturé l’affaire Mazouz, très tôt dans la matinée de mercredi, en décidant l’incarcération du fils de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du puissant homme d’affaires, patron du groupe GM Trade dans l’affaire du montage automobile.
La nouvelle est donc tombée dès les premières heures de la matinée de jeud. Après de très longues heures passées au tribunal de Sidi-M’hamed, où il était arrivé une journée auparavant, mardi après-midi, le fils de Sellal a été placé sous mandat de dépôt par le procureur qui le poursuivait sur la base d’une enquête préliminaire menée par la Gendarmerie nationale.
Le prévenu est poursuivi dans plusieurs affaires et a dû comparaître au cours de la semaine précédente avec le fils d’Ouyahia et celui de Zoukh dans le cadre d’un dossier lié à plusieurs patrons d’entreprises de montage automobile, mais c’est celle de Ahmed Mazouz qui l’a entraîné vers l’incarcération.
Il est poursuivi sur la base de plusieurs chefs d’inculpation, dont les principales sont liées au fait d’avoir usé de la position de son père, alors Premier ministre, pour octroyer d’indus avantages à l’entreprise de montage automobile de placé sous mandat de dépôt .
La proximité du fils Sellal avec l’homme d’affaires alimentait de très nombreuses «rumeurs» chez les Algériens, un secret de Polichinelle en somme, que l’ancien chef de l’exécutif a toutefois tenté de «démonter» en instruisant ses proches de démentir toute relation avec le concerné.
Des sources concordantes affirment que la justice s’est penchée sur toutes les activités menées au sein de l’EURL GM Trade.
Le procureur de Sidi-M’hamed a également décidé de placer sous mandat de dépôt Ahmed Mazouz, propriétaire des boissons N’gaous et patron du montage de véhicules de marques chinoises Shacman, Chery,m et Higer.
Dans ses affaires, connues du public, se compte également une grande raffinerie de sucre ainsi que des marchés dans l’agroalimentaire.
L’affaire Mazouz n’en est, cependant, qu’à ces débuts, elle risquerait d’entraîner d’autres condamnations d’anciens hauts responsables. Ahmed Ouyahia, Youcef Yousfi et Abdelghani Zaâlane ont également comparu durant la journée de mardi et leurs dossiers se verront immanquablement transférés à la Cour suprême, seule instance judiciaire habilitée à se charger des dossiers des anciens hauts responsables de l’Etat.
In le Soir d’Algérie