L’Algérie et le Maroc se disputent 55 marchés africains dans le cadre de l’accord sur la zone de libre change continentale (ZLEC) signé à Kigali (Rwanda) le 21 mars dernier.
Tandis que l’Algérie envisage d’exporter ses produits vers les pays africains, le Maroc -qui a fêté la semaine dernière la production d’un million de voitures- s’apprête lui-aussi à exporter d’importants contingents vers des marchés africains.
A cet effet, l’expert en Commerce extérieur, Smaïl Lalmas a révélé à Echorouk que malgré le fait que l’Algérie ne soit pas tout à fait prête pour mener une nouvelle expérience avec la ZLEC, compte tenu des pertes considérables entraînées par l’accord de partenariat conclu avec l’Union européenne (UE), elle pourrait tout de même entrer en force sur le marché africain si les conditions nécessaires étaient réunies.
D’après l’expert, le concept de zone de libre échange repose sur cinq (5) étapes ayant pour but de faciliter les échanges entre 55 Etats, entre autres l’institution de la zone, l’union douanière, l’institution de l’union économique… Ainsi, l’Algérie se trouvera, aux yeux de Lalmas, face à une rude concurrence des autres pays ainsi que face à une gigantesque offre étrangère.
Pour lui, l’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle des années 1970 où tout produit était le bienvenu. De ce fait, l’Algérie trouvera comme concurrents directs le Maroc, les pays européens ainsi que la Chine qui met de plus en plus le cap sur le continent.
Par ailleurs, Smaïl Lalmas s’est demandé si le gouvernement s’était bel et bien préparé pour signer ledit accord avec nombre de pays africains et mis en place les mécanismes adéquats pour accompagner les exportateurs algériens dans ce sens, à travers notamment la garantie de la qualité, le transport, la logistique et la capacité concurrentielle…
En outre, il a plaidé pour plus de moyens et d’outils permettant aux produits algériens de rééditer en Afrique l’expérience réussie sur les marchés des pays du Golfe.