Au moment où le marché du véhicule neuf se recompose avec l’arrêt des importations et les premiers balbutiements d’une industrie nationale naissante, le secteur de l’occasion s’enrichit de l’avènement d’une cote Arguz.dz avec la promesse d’une contribution à sa structuration et au retour à des normes de fonctionnement standardisées.
Certes le chemin vers cet objectif tant espéré reste encore long et parsemé d’embûches, tant l’anarchie qui règne dans le secteur est pesante, il n’en demeure pas moins que la volonté de l’équipe algérienne du Mensuel de l’automobile et de son partenaire français l’Argus qui fête cette année son 90e anniversaire, permet d’entrevoir, d’ores et déjà, des horizons meilleurs.
C’est en tout état de cause le constat relevé lors de la cérémonie de lancement de cette joint-venture mercredi dernier en présence d’un grand nombre d’invités parmi les acteurs de l’automobile, entre concessionnaires, assureurs et presse spécialisée.
Présence des responsables du groupe Argus
L’événement a été aussi marqué par la présence des responsables du groupe Argus dont la présidente Alexandrine Breton Loÿs, du directeur du développement à l’international, Fabien Lecoeuche, du directeur de la valorisation, Alain Mazzocut.
La concrétisation de ce partenariat a été précédée par un long travail de préparation initié d’abord par le Mensuel de l’automobile et son directeur Mourad Saâdi qui a mis au point, dès 2016, une cote de l’occasion du marché algérien en intégrant l’ensemble des données des modèles en circulation, marque, millésime, kilométrage, état général, entretien, etc.
Mourad Saâdi relèvera d’ailleurs, lors de son intervention à cette cérémonie, toute la difficulté à cerner et encore moins maîtriser ce secteur livré à l’informel et au diktat des revendeurs qui tirent profit du déséquilibre du marché du neuf.
Il ajoutera aussi l’absence de cadre juridique pour encadrer ce pan important du marché de l’automobile dans notre pays.
Il affirmera que «l’organisation du marché de l’occasion permettra au client de disposer d’une grille tarifaire fiable, la sécurité, la garantie et la certification», il ajoutera aussi : «Il y aura la création de l’emploi et de la richesse, dès lors qu’autour de chaque véhicule, c’est toute une chaîne qui sera tissée et l’intégration viendra ensuite, avec cette valeur ajoutée, dans chaque atelier et dans chaque garage.»
De son côté, la première responsable du groupe Argus, Alexandrine Breton Loÿs, souligne que «cette activité bien encadrée représente un levier de croissance formidable pour les professionnels cherchant à pérenniser leur activité dans la vente et le SAV».
Pour elle, «ce partenariat permettra de proposer aux différents intervenants dans le secteur un outil performant consolidé par un travail de référentiels qui identifie toutes les voitures qui sont vendues et qui circulent en Algérie».
B. B.
in Le Soir d’Algérie