Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a expliqué dimanche l’approche du gouvernement quant à assurer l’équilibre entre la sauvegarde de l’indépendance financière du pays et la poursuite du financement de la construction nationale.
Intervenant devant l’Assemblée populaire nationale (APN) pour présenter le Plan d’action du gouvernement, M. Ouyahia a tenu à relever que les réserves de change, qui avaient atteint près de 200 milliards de dollars en 2014, s’étaient érodées à près de 100 milliards de dollars cette année.
En réaction à une situation financière délicate, le gouvernement s’est attelé à une «politique de sauvegarde grâce au contingentement des importations » par la biais de licences, a-t-il ajouté en précisant que cette politique sera « poursuivie et affinée » en même temps que sera renforcé l’investissement dans tous les secteurs productifs de sorte à augmenter et diversifier les exportations.
Pour le Premier ministre, « le défi de la sauvegarde de l’indépendance financière du pays concerne en fait toute la société, car c’est ensemble que nous devons évoluer d’une société de consommation vers une véritable société productive, une société qui réhabilitera le travail et l’effort, une société assainie des pratiques parasitaires du gain facile même en dehors du cadre de la loi et même au détriment de l’intérêt de la collectivité nationale ».
Rappelant que les avoirs du Fonds de Régulation des Recettes, qui ont culminé à plus de 5.000 milliards DA en 2012, ont été épuisés au début de cette année par le fait de déficits budgétaires successifs, M. Ouyahia a observé que le marché financier local n’était pas de taille à permettre au Trésor de s’y endetter, d’autant que les banques de la place se retrouvent elles-mêmes confrontées à une raréfaction des liquidités, ce qui ralentit le financement des projets d’investissement même lorsqu’ils sont rentables.
Concernant le volet économique du Plan d’action du gouvernement, le Premier ministre a souligné que la démarche s’orientait vers une intensification de l’activité économique pour la création d’emplois et de richesses ainsi que pour une augmentation graduelle des exportations hors hydrocarbures.
A cet effet, le gouvernement poursuivra les réformes en cours destinées à la modernisation du système bancaire et financier et pour une amélioration de la régulation commerciale, a soutenu le Premier ministre en annonçant que le Gouvernement va agir dans douze (12) directions.
Il a alors cité la « stabilisation » du cadre juridique et réglementaire des affaires pour permettre aux investisseurs de disposer d’une visibilité, l’élaboration d’une carte des opportunités d’investissements à travers le territoire national, le maintien de l’ensemble des avantage fiscaux et parafiscaux reconnus par la loi aux investissements y compris les avantages spécifiques destinés à encourager l’investissement dans les wilayas du sud et des hauts plateaux, et la satisfaction de la demande de foncier industriel.
Source aps.dz