Le pilote algéro- français (il a la double nationalité) Isack Hadjar va découvrir la Formule 1 (F 1), la catégorie reine du sport automobile au printemps prochain après avoir été engagé par l’écurie Racing Bulls.
Né à Paris, le 28 septembre 2004, d’un père d’origine algérienne (Yacine Hadjar) et d’une mère libano-algérienne, il est surnommé «le petit Prost» en raison de son approche intellectuelle des courses
Malgré de nombreux soucis mécaniques, Isack Hadjar a été vice-champion de Formule 2 cette saison avec l’écurie Campos. Il a réussi ainsi à persuader l’équipe italienne, petite sœur de Red Bull, de lui faire confiance pour succéder au Néo-Zélandais Liam Lawson.
«C’est énorme pour moi, pour ma famille et pour tous ceux qui ont cru en moi depuis le début», a déclaré Hadjar, cité dans un communiqué de sa nouvelle équipe. «Le parcours qui m’a mené du karting à la monoplace, puis aujourd’hui à la Formule 1, est le moment pour lequel j’ai travaillé toute ma vie, c’est un rêve», a t- il ajouté.
Celui qui a été surnommé «le petit Prost » (par rapport au français Alain Prost) par l’influent conseiller autrichien de Red Bull, Helmut Marko, par ailleurs responsable de la filière des jeunes pilotes de l’écurie autrichienne, a montré de belles choses cette saison, en remportant, notamment, quatre courses, huit podiums et 192 points inscrits en Formule 2.
«C’est l’un de nos jeunes pilotes les plus prometteurs et rapides. Et il sait aussi très bien gérer ses pneus, ce qui est très important aujourd’hui. Il a perdu plus de 80 points cette saison en raison de problèmes mécaniques, mais il s’est accroché jusqu’à la dernière course, ce qui prouve sa force mentale », a fait remarquer le vétéran autrichien Helmut Marko.
«En fait j’analyse énormément quand je roule, j’utilise ma tête. C’est vraiment mon univers, c’est mon domaine et je le maîtrise donc je me permets de réfléchir à des choses qui ne me perturbent pas », avait expliqué Hadjar en décembre 2024. C’est justement cette qualité qui le rapproche d’Alain Prost, surnommé «Le Professeur», à cause de son approche intellectuelle des courses.
Isack Hadjar, qui s’est montré rapide lorsqu’il a piloté les monoplaces Red Bull durant plusieurs séances d’essais libres ou lors du test de fin de saison à Abou Dhabi, où il a devancé son futur équipier le japonais Yuki Tsunoda, va désormais devoir confirmer sur la durée qu’il a les qualités pour évoluer en Formule 1.
Même s’il aime appuyer sur l’accélérateur, il garde, toutefois, les pieds sur terre: «Si tu me dis « Est-ce que t’es le meilleur au monde ? » Là actuellement non, bien sûr. Mais est-ce que je pense avoir le potentiel pour être le meilleur au monde ? Là ouais, je vais te dire oui, c’est sûr. Si tu penses pas comme ça, je pense pas que tu puisses réussir».
Issack Hadjar est très ambitieux: «J’ai prouvé ce que je devais prouver en F2 et j’ai le niveau pour piloter en F1. Mais je ne veux pas aller en F1 pour faire de la figuration. Je ne veux pas être là pour être là et végéter, cela n’a pas d’intérêt. Je veux être là pour me battre, pour décrocher la victoire », a-t-il (re) affirmé en décembre dernier, avant de conclure très confiant: «Je suis prêt pour la F 1».
Kader B.