Parallèlement à la visite de l’usine, le directeur des opérations de Stellantis pour la région Afrique-Moyen-Orient, Samir Cherfan, est revenu sur le développement de l’usine Fiat d’Oran et sa dotation de nouveaux départements technologiques, en vue du lancement, prochainement, de la phase de production CKD.
Dans un entretien accordé à El Moudjahid, il précisera que cette expansion comprendra, notamment, «l’atelier de peinture, réalisé à 100%, et les équipements sont en cours d’installation, tandis que la structure de l’atelier ferrage est à 85% et l’installation des équipements est prévue pour mars 2025».
Pour lui, «l’implantation de Stellantis en Algérie, avec une usine Fiat en pleine expansion, constitue une étape majeure dans la stratégie du groupe pour la région Mena.
La production locale, l’intégration de pièces et la montée en puissance des capacités de fabrication s’inscrivent dans une démarche de développement durable, visant à créer une industrie automobile solide et durable en Algérie, tout en répondant aux attentes des marchés local et régional».
Dans l’ordre des priorités de Stellantis pour le projet de Fiat figurent la création d’un tissu de sous-traitants locaux et la conquête de marchés extérieurs.
Deux éléments qui permettront, à terme, de répondre aux besoins du marché national et se lancer, ensuite, dans l’export. Il affirmera à ce sujet : «L’exportation des véhicules fabriqués en Algérie représente une part importante de la stratégie de Stellantis pour la région. Cette initiative permettra non seulement d’augmenter les volumes de production, mais aussi de consolider la position de l’Algérie comme un centre de production automobile de premier plan dans la région Mena.»
Il ajoutera également que «nous voulons être le leader en Algérie et dans la région, non seulement grâce à l’intégration locale, mais aussi en produisant des modèles de haute qualité au bon niveau de compétitivité».
Abordant, naturellement, l’entrée en production, prévue pour ce mois, du Doblo Panorama, Samir Cherfan note que ce modèle occupe une place centrale dans la stratégie de production de l’usine. «La production a déjà commencé. Le modèle sera lancé pour la distribution en février. Nous estimons la demande pour le Doblo à 180 000 unités. Les détails sur les finitions et les prix seront communiqués par l’entité locale.» On apprend, en outre, que ce véhicule sera, dès son lancement, produit avec un taux d’intégration de l’ordre de 15% et qu’il est conçu pour répondre à la demande croissante sur le marché local.
Pour l’heure, la production actuelle et prévisionnelle de l’usine se présente comme suit : 17 000 véhicules en 2024, 60 000 en 2025 et 90 000 unités en 2026.
Des volumes qui exigent la disponibilité de capacités logistiques adaptées. Le directeur des opérations de Stellantis rappelle que «nous avons la capacité de livrer jusqu’à 20 000 véhicules par mois grâce à un réseau logistique puissant, ce qui nous permet de répondre rapidement aux besoins du marché et d’assurer une qualité de service optimale à nos clients».
Par ailleurs, il a été confirmé qu’à partir de décembre 2025, l’usine lancera un 4e modèle, une nouveauté dont les détails seraient encore en cours de finalisation et qui bénéficiera d’un taux d’intégration initial de 20%, avec une caisse fabriquée localement et des sièges de production nationale.
Et au-delà de la production et la commercialisation des véhicules, Stellantis accorde un intérêt particulier au volet, tout aussi important, du service après-vente. Samir Cherfan affirme que «l’Algérie se positionne au-dessus de la moyenne régionale en matière de service après-vente. Cela fait partie de notre engagement à offrir une qualité de service irréprochable, et c’est la manière dont nous opérons au sein du groupe Stellantis». C’est surtout un atout majeur pour rassurer la clientèle et garantir sa fidélisation à la marque.
B. B. Le Soir d’Algérie