En attribuant les agréments à plus de 44 concessionnaires activant dans les véhicules touristiques, utilitaires, poids lourds, bus, deux-roues, tracteurs et remorques, le gouvernement semblait donner le signal d’une reprise normalisée des activités de distribution.
Tout le monde s’est rué pour déposer sa demande d’agrément, même ceux qui n’ont rien à voir avec l’activité. Tous ont dû répondre aux dispositions du cahier des charges qui impose des investissements dans les infrastructures, l’outillage, le personnel et le réseau.
Le second semestre est amorcé depuis une semaine, et aucune indication sur les volumes d’importation des différents concessionnaires qui risquent de se retrouver confrontés aux difficultés d’intégrer leurs demandes dans les chaînes de production des constructeurs dont les business plans sont arrêtés au début du 1er semestre de l’année précédente.
Certains de ces concessionnaires agréés ont déjà commencé à licencier du personnel, d’autres voient leur réseau se restreindre avec la fermeture de quelques représentations.
L’automobile reste un moyen de transport et un outil de travail pour de nombreuses familles, dont rares sont celles qui peuvent se permettre d’importer elles-mêmes leurs véhicules. Les plus modestes comptent sur le marché de l’occasion, quand ce ne sont pas les véhicules de petites cylindrées qui sont proposés.
Initialement, le gouvernement algérien a mis en place des mesures pour encourager au recours aux véhicules de petites cylindrées. La taxe d’acquisition de véhicules neufs (TVN) a été revue à la hausse pour dissuader l’orientation vers le diesel et les cylindrées essence de plus de 1800 cc. Mais si le diesel n’est plus proposé sur les véhicules touristiques, les petites cylindrées se font toujours désirer.
En effet, depuis le retour des importations de véhicules neufs, pas un seul concessionnaire n’a proposé dans son catalogue une citadine du segment A ou B, en dehors de Fiat avec sa 500 Hybrid. Et encore, il est de notoriété que la Fiat 500 est une citadine Premium destinée pour un marché de niche, donc loin des aspirations des pères de famille.
La voiture la moins chère du marché est la Geely GX3 (197 millions de centimes), suivie de la Chery Tiggo 2 (199 millions de centimes), les deux étant des crossovers du segment B. Aucune marque chinoise ou autre ne propose de citadine du segment A ou B, une offre qui réduirait de loin les prix pour les bourses moyennes.
A contrario, on se retrouve avec des voitures chinoises dont les prix frôlent le milliard de centimes, ce qui est loin de répondre aux aspirations du gouvernement algérien qui entendait pourvoir le marché de véhicules abordables pour le consommateur algérien
B. A Algérie Aujourd’hui