Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé hier lundi l’objectif de couvrir 80% du marché national des médicaments localement d’ici fin 2024. Il a également souligné l’importance de développer l’industrie automobile en Algérie pour réduire la dépendance aux importations, promouvoir la croissance économique et garantir une disponibilité des voitures d’ici 3 ans.
Ali Aoun a affirmé que son secteur vise à couvrir 80% du marché national des médicaments fabriqués localement d’ici la fin de l’année 2024, en donnant la priorité aux médicaments pour les maladies chroniques qui sont rares sur le marché local.
En tant qu’invité du forum de la première chaîne de radio, Ali Aoun a révélé que sept projets et trois usines dans la production de médicaments pour les maladies chroniques et le cancer sont entrés en phase de production.
Cela permettra de couvrir 60% des besoins du marché en médicaments pour les maladies chroniques et le cancer. Pour développer davantage le ministre a souligné l’importance de cette initiative pour réduire la dépendance aux importations de médicaments et pour améliorer la sécurité sanitaire du pays. Il a également mentionné que le soutien gouvernemental et les partenariats avec les entreprises locales et internationales jouent un rôle crucial dans la réalisation de cet objectif ambitieux. Les investissements dans la recherche et le développement, ainsi que dans les infrastructures de production sont également essentiels pour atteindre le niveau de couverture souhaité.
En ce qui concerne le secteur automobile en Algérie, Ali Aoun a révélé que son ministère s’efforce de développer l’industrie et l’assemblage de voitures en Algérie, dans le but de sortir de la dépendance et de remédier à la pénurie du marché automobile.
Le ministre a également assuré que son secteur veille à fournir toutes les facilités nécessaires pour mettre en service des usines de fabrication et d’assemblage de voitures en Algérie, avec pour objectif de garantir une disponibilité suffisante de voitures au cours des trois prochaines années.
Quant aux zones industrielles, Ali Aoun a annoncé la création d’une nouvelle agence spécialisée dans l’immobilier industriel, dont la mission est de garantir toutes les facilités aux investisseurs dans ce domaine, et de gérer ces zones industrielles. À ce propos, le ministre a salué les efforts déployés par l’État algérien pour lever les obstacles auxquels font face les investisseurs dans ce secteur.
Il a souligné l’importance de ces initiatives pour stimuler l’investissement et encourager le développement d’une industrie automobile locale robuste. Cela permettra non seulement de répondre à la demande intérieure en véhicules, mais aussi de créer des emplois et de favoriser la croissance économique.
D’un autre côté, le ministre Ali Aoun a révélé que la filière de l’acier et du fer a atteint environ un milliard de dollars en exportations en 2023, après le bond qualitatif qu’a connu l’Algérie dans ce secteur.
En ce qui concerne la filière du ciment, le ministre a déclaré que la capacité de production actuelle a atteint 40 millions de tonnes, entre les producteurs privés et le groupe public GICA, indiquant que cette filière a exporté environ 400 millions de dollars en 2023.
Pour la création du plus grand complexe de production d’huile et de sucre, le ministre a promis que l’usine Kotama de production d’huiles végétales entrera en production fin 2024, afin d’assurer une couverture à 100% des besoins du marché pour ce produit.
Par ailleurs, l’usine de raffinage de sucre située à Larbaâtache, Boumerdès, entrera en service prochainement, visant à satisfaire la demande locale en sucre raffiné.
Ilhem Tir Le Soir d’Algérie