Retard de lancement de certaines marques : La mise en garde du ministre de l’Industrie

Avec cette relance du secteur automobile nationale, les concessionnaires ayant obtenu l’agrément se préparent pour l’entame de leur activité.

Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’on constate que pour certains, l’enthousiasme affiché au cours des mois et des années précédents n’y est plus.

Et pour cause, sur les 24 opérateurs auxquels l’agrément définitif et le fameux certificat de respect délivré par le ministère du Commerce ont été accordés, seuls deux ont commencé à activer officiellement, en organisant une cérémonie de présentation des véhicules qu’ils comptent proposer aux clients algériens. Il s’agit de Chery et de DFSK. Le reste semble toujours en attente.

Une situation qui pourrait s’expliquer par un certain nombre de facteurs, dont le retard entre la délivrance des premières autorisations préalables d’exercice de l’activité et l’attribution de l’agrément définitif et surtout le certificat de respect. Pour certains, cette attente a duré plusieurs mois avec des frais de fonctionnement, des structures préparées, aménagées, équipées et des équipes de techniciens recrutés et payés mensuellement.

Autant de dépenses qui ont pesé lourdement sur les finances des entreprises en hypothéquant même leurs capacités à financer les opérations d’importations de véhicules.

Il en est le cas de concessionnaires qui se retrouvent aujourd’hui dans l’incapacité de réunir les montants nécessaires pour assurer la disponibilité des premiers lots de voitures. Les uns ont mis à contribution les membres de leurs réseaux d’agents agréés pour rassembler les fonds et les autres se sont rabattus sur les banques pour solliciter des crédits.

C’est, sans doute, ce qui explique le retard enregistré dans l’arrivée des voitures et l’absence totale de stocks de véhicules disponibles à la commande.
Aussi, en marge du lancement de la marque Chery, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a lancé une véritable mise en garde à ceux qui tardent encore à débuter leurs activités, malgré l’obtention de toutes les autorisations, en les menaçant du retrait de l’agrément définitif.
B. B.