vendredi 22 novembre 2024
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Algérie : quel marché automobile pour 2022?

Quel marché pour l’automobile en Algérie en 2022 ? C’est la question qui revient chaque début d’année depuis 2019, soit depuis la fermeture des usines que le président de la République a qualifié « de gonflage de pneus ». 

Alors que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé dès son élection, la relance du marché automobile et le retour aux importations par les concessionnaires, le « bon » cahier des charges tarde toujours à se faire.

En décembre dernier, suites aux dernières instructions émises par le président de la République pour une reprise rapide des activités de l’automobile, le ministre de l’Industrie a dévoilé de nouvelles dispositions qui permettront une meilleure gestion du secteur, notamment dans son volet importation.

Et selon ses dernières déclarations, Ahmed Zeghdar avait annoncé que la révision du cahier des charges interviendrait dès l’installation d’un comité en charge de cette mission, et ce, avant la fin du mois de janvier 2022.

Le mois de janvier étant déjà commencé, les acteurs du domaine guette la moindre information sur l’annonce de l’installation dudit comité.

Pour le ministre, cette nouvelle « troisième » mouture de ce cahier des charges devra élaguer les principaux obstacles qui rendaient complexe l’exercice de l’activité de concessionnaire et faciliter ainsi la candidature des différents postulants avec des dossiers simplifiés et des réponses dans les délais réglementaires.

Un retour à la case départ, pour certain, que le ministre ne veut pas prononcer. Zeghdar a clairement laissé entendre que le processus de sélection reprendra une fois le nouveau cahier des charges promulgué pour permettre aux postulants de se mettre en conformité avec les nouvelles dispositions.

Parmi les changements attendus, Ahmed Zeghdar avait évoqué une reconsidération du principe de globalisation jusque-là en vigueur et son remplacement par une nouvelle approche propre à chaque type, voitures, utilitaires camions, bus, cycles et motocycles.

Il sera question, en outre, du renforcement du volet service après-vente avec des exigences accentuées sur le respect des clauses du contrat de garantie et la qualité des prestations assurées au client algérien dans toutes les régions du pays.

C’est là, surtout, l’une des instructions du chef de l’État émises lors d’un Conseil des ministres en décembre 2021.
En ce sens, l’accent sera mis encore une fois sur l’obligation faite aux futurs concessionnaires de développer un réseau d’agents agréés couvrant tout le territoire national et de pouvoir répondre à toutes les attentes du client dans le domaine de l’entretien, de la réparation et de la disponibilité de la pièce de rechange.

Certains opérateurs et concessionnaires qui se sont regroupés sous le Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCAA) ont dénoncé ce retard et les nouvelles conditions que devraient contenir le futur cahier des charges, notamment en relation avec le service après vente.