vendredi 22 novembre 2024
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Marché de l’automobile algérien : aux origines de la crise !

Le secteur automobile en Algérie est de nouveau dans le marasme. Les espoirs d’un dénouement tant espéré de tous viennent d’être subitement laminés par la virulence sans précédent de la pandémie et le redoutable variant Delta.

Le pays est plongé dans une crise majeure. L’état d’urgence sanitaire suggéré par les professionnels de la santé renseigne sur l’étendue des dégâts enregistrés ces derniers jours. Les bilans macabres et de contamination au quotidien ont provoqué la panique au sein de la population. Une situation aggravée par la pénurie de produits aussi indispensables que l’oxygène et une profonde déstabilisation du système de santé national.
Il va de soi, qu’en pareille circonstance, la priorité pour le citoyen et pour le pays, c’est la préservation de la santé de tous et la mobilisation des moyens financiers nationaux pour l’acquisition, en toute urgence, des équipements médicaux nécessaires, notamment les concentrateurs et autres équipements de production d’oxygène. La voiture pourra, encore, attendre des jours meilleurs. Pendant ce temps, des sites spécialisés se sont fait l’écho d’une démarche d’opérateurs candidats à l’activité de concessionnaire automobile visant à forcer le pas au ministère de l’Industrie en lui proposant «la mise en place d’une cellule d’écoute et de concertation». L’objectif final étant «de trouver des solutions qui permettraient le redémarrage de l’importation des véhicules neufs tous segments confondus».

La crise de l’automobile en Algérie ne date pas d’aujourd’hui, ni d’hier, ni encore moins d’une année. Elle remonte à l’année 2016, où a été enregistrée la dernière importation de véhicules neufs par les concessionnaires historiques et dont la plupart ont été disqualifiés du processus automobile par les barons de l’époque au profit d’une poignée de privilégiés. Ils ont été, alors, orientés vers la sortie sans aucun ménagement. Des dizaines d’entreprises étaient contraintes de mettre la clé sous le paillasson. Des milliers d’emplois disparus et des milliards en dinars et en  devises ont été définitivement perdus par le Trésor public.
De ce lot d’infortunés ne subsisteront que les professionnels du métier qui avaient fait de l’automobile un sacerdoce, en développant leur activité, plus de 25 années durant, conformément aux standards et aux normes internationaux.
Aujourd’hui encore, et en dépit des pertes cumulées, ils continuent, en toute humilité, sans crier leur mésaventure sur les toits, à assumer leur mission dans le domaine du service après-vente. Une présence salutaire face à la faillite des anciens détenteurs du monopole et de leurs structures spécialement dédiées. Leur expertise avérée est particulièrement recherchée par les clients en quête d’une prise en charge professionnelle et efficace de leurs problèmes techniques. Leur persévérance et leur professionnalisme sont même cités en exemple par des groupes automobiles internationaux en phase de repositionnement dans notre pays.

L’exemple de la mobilisation populaire
Ainsi, face au drame qui déroule ses malheurs sur la population, ces opérateurs candidats à la candidature auraient pu, par décence, souscrire plutôt à une trêve procédurielle, le temps pour le pays de retrouver ses forces et de relancer l’activité économique d’une manière plus globale.
Ces opérateurs devraient, surtout, prendre de la graine de cette mobilisation populaire exceptionnelle, de ces femmes qui placent leurs bijoux familiaux dans les cagnottes constituées dans toutes les régions du pays, de ces milliers de citoyens qui contribuent avec leurs maigres économies à cet effort humanitaire exceptionnel, de ces authentiques opérateurs économiques anonymes qui financent l’installation de générateurs d’oxygène dans les hôpitaux… L’automobile, c’est aussi un métier à part entière avec ses règles d’éthique et de morale… L’Histoire retiendra les grands élans de solidarité exprimés par le passé de la part des concessionnaires envers des structures sanitaires et des associations humanitaires à travers l’ensemble du territoire national.

Place à la sérénité
Pour le ministère de l’Industrie et son comité technique chargé de l’étude et de l’examen des dossiers de candidature, cette situation de crise majeure devrait être aussi une aubaine pour relancer ses missions dans la sérénité et surtout, loin de la pression des uns et des autres. Et que ces responsables à la détente rapide cessent de faire des promesses qui seront démenties le lendemain.
Le retour à une activité d’importation normalisée de véhicules neufs  semble bien parti pour un énième report des échéances. L’année blanche est de plus en plus d’actualité.
B. Bellil Le Soir d’Algérie

Un commentaire

  1. Le variant Delta n’a rien a voir , il y a un ministère de la santé qui s’en occupe , et il y a un d’autres ministères dont celui de l’industrie , autrement , arrétons toute activité , n’importons pas le blé , la farine , les fromages , et tout autre produit venant de l’étranger jusqu’a la fin de la pandemie .
    Il n’y a que l’armée nationale populaire qui fait son travail convenablement , et qui tient l’Algerie debout ouelhamdou lillah .