Les transporteurs de voyageurs, publics et privés, se préparent à instaurer les différentes mesures de protection contre la propagation du virus Covid-19, en prévision de la reprise de leur activité après la levée du confinement, ont indiqué à l’APS les professionnels du secteur.
Dans l’attente de la reprise de leurs activités, les professionnels du transport des voyageurs, prévoient de mettre en œuvre de nouvelles mesures nécessaires pour éviter une nouvelle propagation de l’épidémie parmi les voyageurs au niveau national.
Pour le président de la Fédération nationale du transport des voyageurs et des marchandises (FNTV), affiliée à l’UGCAA, Abdelkader Boucherit, la protection des chauffeurs tout comme celle des voyageurs sera une priorité à travers les différents gestes barrières préconisés par les instances sanitaires du pays.
Port de masques, mise à disposition de gel hydroalcoolique et distanciation sociale constituent les premiers axes sur lesquels travaille la fédération, dans l’attente du déconfinement progressif du secteur. Pour le même responsable, les transporteurs de voyageurs et de marchandises sont prêts à reprendre une activité, même réduite, dans le respect des règles de sécurité sanitaires. Ceci d’autant que l’arrêt de leur activité a mis, note-t-il, nombre de opérateurs du secteur en difficulté financière.
« Une reprise même minimale du travail pourra permettre aux travailleurs du secteur d’avoir de quoi assurer leurs dépenses quotidiennes », fait-il observer. Pour sa part, Mohamed Belkhous, président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi, également affiliée à l’UGCAA, a avancé que le nombre de clients par véhicule sera réduit sans pour autant préciser ce nombre.
Selon lui, le port de bavette sera également obligatoire avec une désinfection très régulière des véhicules.D’autre part, M. Belkhous regrette « le retard constaté dans l’octroi de l’aide de 10.000 Da destinée aux chauffeurs de taxis ».
« Cette aide de solidarité destinée à compenser l’arrêt de travail des chauffeurs de taxi a été octroyée dans d’autres wilayas mais pas à Alger. Nous sommes dans l’attente », déplore-t-il. Outre le transport routier, celui du métro de la capitale et du tramway semblent s’orienter vers plusieurs mesures dans le cadre de la lutte contre une nouvelle propagation du Covid-19.
Selon des sources du secteur, outre le marquage au sol pour assurer la distanciation sociale, notamment au niveau des quais et des guichets de billetterie, des équipes seront mobilisées afin d’orienter les voyageurs « et éviter au maximum le croisement des flux de voyageurs ».
De plus, des affichages de sensibilisation et d’information seront installés. »Même au niveau des rames de métro, nous comptons assurer une distanciation au niveau des sièges », précise-t-on. Pour sa part, l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) a adopté une série de mesures préventives en prévision de la reprise de son activité.
Entre autres mesures préventives adoptées figure « la désinfection des bus avant de quitter le garage », avait précisé à l’APS le chargé de communication à l’ETUSA, Abbes Ahcene. Il s’agit également de « l’isolement de la cabine du conducteur via des barrières et la réduction du nombre de clients à 25 passagers au lieu de 100 passagers avant la propagation de la pandémie ».
Pour rappel, le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des transports (FNTT), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) M. Seddik Berrama, avait récemment déclaré à l’APS que les entreprises de transport public, à l’instar de l’ETUSA, le métro et le tramway d’Alger, les trains, et la compagnie nationale de transport aérien ont pris toutes les mesures nécessaires en prévision de la reprise de leurs activités, en garantissant les appareils de désinfection et de protection et en formant leur personnel.
Il convient de rappeler que le Premier ministre Abdelaziz Djerad, et conformément aux instructions du Président de la République, avait arrêté une feuille de route de déconfinement qui est à la fois progressive et flexible et dans laquelle la priorisation des activités a été arrêtée en fonction de leur impact socio-économique.