La décision d’autoriser à nouveau les concessionnaires automobile à importer les véhicules neufs, décidée dans le cadre du projet de loi de Finances complémentaire (PLFC-2020), adopté dimanche à l’issue du Conseil des ministres exceptionnel, comporte plusieurs questions.
En attendant les textes d’application, les concessionnaires et représentants des marques automobile ne veulent pas se prononcer. En décidant de restituer l’activité d’importation et de vente de véhicules neufs à ses véritables professionnels, dont certains cumulent plus de 20 années d’exercice, certains se montrent prudents alors que d’autres accueillent la nouvelle avec satisfaction. Les concessionnaires marginalisés et exclus ces dernières années espèrent, chacun, récupérer leurs cartes, alors que les nouveaux représentants appréhendent cette nouvelle stratégie de crainte de perdre la distribution.
A ce sujet, le ministre de l’Industrie de des mines avait, au cours d’une sortie médiatique, souligné que son département n’intervenait pas dans la relation entre le constructeur étranger et son partenaire algérien. Autrement dit, il appartient désormais à la marque de prendre la décision finale.
Toutefois, et en attendant l’adoption final du PLFC-2020, il serait attendu que d’autres dispositions soient prises par le gouvernement pour mettre en application cette décision, comme la détermination d’un plafond financier, et certainement la mise en place de quotas répartis entre les différents concessionnaires.
Quels sorts pour les représentants actuels ?
Reste à connaître aujourd’hui le sort qui sera réservé aux représentants actuels des marques ayant des projets d’assemblage au cœur de scandales judiciaires et dont les responsables sont en prison. Auront-ils encore la possibilité de prétendre au statut de concessionnaire ?
Ceci étant, la mesure présidentielle permettra, en tout état de cause, une relance de cette activité et mettre un terme à une crise qui dure depuis 4 années.