vendredi 22 novembre 2024
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La nouvelle CUPRA Leon Competición face à la résistance au vent…

Des tests sont effectués sur la dernière configuration de la nouvelle CUPRA Leon Competición pour limiter la résistance à l’air.

Invisible à l’œil nu, c’est pourtant un facteur qui impacte à la fois la consommation de carburant, la sécurité et le confort d’une voiture. C’est ce qu’on appelle l’aérodynamique, c’est-à-dire l’étude de la façon dont l’air se déplace autour des objets solides.

Dans le monde de l’automobile, son usage est très concret : réduire la résistance d’une voiture au vent. Et tout cela est testé dans son temple, la soufflerie. Voici comment cela fonctionne.

– Un ouragan dans la pièce : les voitures sont placées au milieu d’un circuit fermé dans lequel d’énormes ventilateurs déplacent l’air. C’est dans cet environnement contrôlé que le véhicule fait face à des vents allant jusqu’à 300 km/h. Dans le même temps, des capteurs étudient chacune de leurs surfaces.

«L’air se déplace en boucle grâce à un rotor de 5 mètres de diamètre qui est équipé de 20 pales. Personne ne doit se trouver à l’intérieur de l’enceinte lorsqu’il tourne à pleine puissance, au risque de se retrouver immédiatement projeté en l’air », explique Stefan Auri, ingénieur en soufflerie.

– Chaque millimètre compte : les données liées à la résistance au vent de la voiture sont affichées sur les écrans d’ordinateur. Des centaines de chiffres qu’il faut ensuite interpréter et comparer à la plus petite variable afin d’améliorer l’aérodynamique. Le moindre millimètre de chaque élément est essentiel. En effet, il est possible non seulement de réduire la consommation, mais aussi d’accroître la stabilité, le confort et la sécurité.

– Une Leon face au vent : si l’étude de l’aérodynamique est importante avant le lancement d’un nouveau modèle, elle devient essentielle lorsqu’il s’agit de voitures de course. L’objectif ici n’est pas de réduire la consommation, mais de rendre le véhicule plus rapide. Xavi Serra, le responsable du développement technique de CUPRA Racing et son équipe ont pour objectif que la nouvelle CUPRA Leon Competición affiche une moindre résistance à l’air, mais aussi plus d’adhérence dans les virages. Ils devront d’abord se mesurer au vent.

«Ici, nous évaluons les pièces à l’échelle 1:1 avec les charges aérodynamiques réelles et nous pouvons simuler le contact réel avec le bitume. Cela nous permet de connaître la façon dont la voiture se comportera sur la piste », souligne Xavi.

– Prêt pour le circuit : après des centaines de mesures, les résultats sont comparés avec ceux de la génération précédente .
«En ce sens, nous sommes satisfaits car nous avons réduit la traînée et amélioré la force d’appui. Elle est donc plus efficace que le modèle précédent, ce qui nous permettra d’obtenir de meilleurs temps au tour sur le circuit », conclut Xavi. Les données obtenues seront également utilisées pour améliorer les nouveaux modèles de CUPRA.

Un supercalculateur en plus de la soufflerie

La soufflerie n’est pas le seul outil qui permet d’améliorer l’aérodynamique. Les calculs intensifs à l’aide d’un supercalculateur jouent également un rôle clé. Lorsque le développement d’un modèle est au stade initial et qu’il n’existe pas encore de prototype à étudier en soufflerie, 40 000 ordinateurs portables travaillent à l’unisson et sont mis au service de l’aérodynamique. Il s’agit du supercalculateur MareNostrum 4, le plus puissant d’Espagne et le septième d’Europe. Les scientifiques du monde entier l’utilisent pour effectuer toutes sortes de simulations et, dans le cas d’un projet de collaboration avec SEAT, sa puissance de calcul est utilisée pour lutter contre le vent.