Ferhat Aït Ali Braham, ministre de l’Industrie et des Mines, interrogé sur l’avenir de l’industrie du montage en Algérie, selon l’ancienne formule qui consistait à importer des kits pour les monter localement, avec un très faible taux d’intégration, a indiqué que les monteurs seront libres de continuer leur activité mais sans prétendre à aucun avantage douanier.
« On va supprimer les avantages douaniers, maintenant celui qui veut continuer à importer les Kits, il peut le faire, il n’a qu’à payer des droits de douanes destinés aux produits finis », a-t-il dit.
Et en prévision du démantèlement tarifaire, prévu dès septembre prochain dans le cadre de l’accord d’Association Algérie-Union Européenne, le ministre a avancé qu’une « nouvelle taxe locale » sera instaurée pour atténuer ce genre d’importations.
Pour M. Aït Ali, le montage automobile a permis, « sous couvert d’une pseudo-industrie, de surfacturer des importations, de transférer la devise vers l’étranger et de vendre dans un free-shop avec des droits et taxes insignifiants ».
Interrogé sur le sort des conteneurs des kits CKD-SKD, bloqués aux ports depuis avril dernier, il a avancé que 80% de ces importations ont été débloquées, sur 10.800 conteneurs.