Ce qui n’était qu’une suggestion, a finalement été appliquée à la lettre par le gouvernement en décidant de réduire les importations des kits CKD-SKD destinés pour le montage automobile avec un plafond de 2 milliards de dollars US pour l’année 2019.
Les deux milliards $ US sont avec effet rétroactif, c’est dire qu’il reste encore près de 1 milliard pour les sept mois de l’année puisque l’Algérie a importé pour 920,86 millions dollars de kits CKD-SKD destinés au montage automobile durant le 1er trimestre 2019, contre 758,47 millions de dollars à la même période de 2018, soit une hausse de 21,41%.
Cette enveloppe de près de 1 milliard sera ainsi répartie sur les usines Renault Algérie Production (Renault & Dacia), SOVAC Algérie Production (Volkswagen, Seat, Skoda et Audi), Global Group (GMI Hyundai PL et KIA Gloviz), groupe Tahkout (Hyundai), Groupe Mazouz (Higer, Chery et Shacman), Renault Trucks Algérie, MAN, Peugeot Algérie et BAIC.
Elles sont ainsi près de dix usines d’assemblage à partager l’enveloppe allouée à l’importation des kits CKD/SKD. D’ailleurs, l’ensemble des concessionnaires, propriétaires des usines d’assemblage, étaient convoqués jeudi pour l’attribution des quotas en prenant en considération le montant déjà dépensé par chacun au premier trimestre, mais également en fonction du taux d’intégration atteint, selon nos informations.
C’est dire que certaines usines risquent de fermer dans quelques mois en attendant les quotas de l’année 2020.
Si des observateurs saluent cette décision de limiter les importation pour remettre de l’ordre dans la politique industrielle lancée en 2015, ce n’est pas le cas de ceux estiment que l’Etat est entrain d’achever le secteur.
Parallèlement à cette décision de limiter les importations des kits CKD-SKD, le gouvernement prépare le retour à l’importation des véhicules d’occasion pour éviter la flambée des prix du véhicule neuf.