vendredi 19 avril 2024
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Mahdjoub Bedda, ministre de l’Industrie et des mines

Bedda : «fixer un quota pour le montage des véhicules en fonction du taux d’intégration…»

Le ministre de l’Industrie et des mines Mahdjoub Bedda, qui fait l’actualité ces derniers jours notamment sur les pratiques des usines de montage automobile en Algérie, a accordé un entretien à TSA dans lequel il affirme que désormais l’Etat va fixer des quotas aux usines.

«Désormais, nous n’allons plus nous contenter de limiter les importations des véhicules. Nous allons fixer aussi un quota pour la production (montage). Je m’explique : les quotas de production seront liés au taux d’intégration. Plus le taux d’intégration est élevé, plus nous autoriserons la production de véhicules. En d’autres termes, le constructeur qui réalise un fort taux d’intégration aura un quota de production plus élevé. Celui qui n’améliore pas son taux verra son quota baissé. De surcroît, nous insistons auprès des constructeurs locaux d’intégrer d’ores et déjà dans leur projet la dimension exportation. On lancera également un appel aux équipementiers pour les inviter à s’installer en Algérie ».

M. Bedda a également indiqué qu’en instaurant les licences d’importation, et en créant des usines de montage, le gouvernement a voulu faire baisser la facture des importations de véhicules.

«L’objectif n’a pas été atteint semble-t-il puisqu’on a continué à importer les pièces pour fabriquer les voitures… Effectivement, les kits pour le montage de véhicules sont inscrits dans la catégorie importations intermédiaires. On aura les chiffres exacts quand le groupe de travail aura terminé son évaluation. Nos partenaires doivent comprendre que nous travaillons pour l’intérêt de l’État et des consommateurs et plus généralement encore pour le peuple algérien. On ne peut plus rester observateur. Il faut redresser et améliorer les choses. Mais je le dis et je le répète : on ne veut pas bloquer les projets, mais lutter contre les formes d’importation déguisée. Nous avons constaté que les concessionnaires n’ont pas respecté leur engagement. On les relance pour qu’ils s’alignent sur le cahier des charges que nous sommes en train de revoir. On est là pour aider ceux qui veulent travailler pour réaliser le Made in Algeria».

Le ministre de l’Industrie et des mines, qui a confirmé que les négociations vont poursuivre avec les différents constructeurs (Ford, Peugeot, Nissan et d’autres…), a affirmé que le cahier des charges sera « revu et des décisions vont être prises ».